LA PÉDIATRE DE ROTHMAN SALAZAR DÉNONCE UN SUIVI MÉDICAL BÂCLÉ.
Samedi 6 Septembre 2008 |(Belga)
Le médecin du jeune Rothman Salazar, expulsé samedi dernier vers Quito, dénonce l'attitude "non déontologique" de l'Office des étrangers dans le suivi médical de son patient.
Spécialisée en endocrinologie, la pédiatre qui soigne le jeune homme depuis 2003 a saisi l'Ordre des médecins, peut-on lire samedi dans la presse francophone.
Le jeune Equatorien, qui souffre de problèmes de croissance (à 19 ans, il mesure 1m60), a bénéficié d'un traitement hormonal pointu entre 2003 et 2007.
Le 27 août, alors qu'il était enfermé depuis 13 jours au centre 127 bis, Rothman a consulté son médecin, pour un suivi de traitement.
Ce jour-là, la spécialiste a prescrit, en urgence, une hospitalisation, ainsi que des examens complémentaires.
Sans nouvelles de l'Office des Etrangers, elle a appelé le médecin du centre 127 bis qui lui a répondu qu'il "s'agit d'une hospitalisation de bienveillance" pour que "le patient s'échappe".
"C'est irresponsable et anti-déontologique", estime la pédiatre.
Pour justifier son refus de lui accorder une régularisation de séjour, l'Office des étrangers avance que Rothman a été vu, la veille de son expulsion, par un médecin-conseil du centre ainsi que par un neurologue du centre universitaire de Gasthuisberg à Louvain.
"Quels examens ont été réalisés?
Quels sont les résultats?
Pas de suivi de ma prescription, pas la moindre information concernant mon patient", déplore encore la pédiatre. (DEC)
Le débat "légalité versus légitimité" n'est jamais clos.
Heureusement.
A chaque instant, les mesures, décisions,..., prises par les autorités en place, qu'elles soient légitimes ou usurpées, peuvent et doivent oser s'exposer à une remise en question.
L'opposition parlementaire, par définition, ne peut faire le poids.
Dans les cas où une actualité, une urgence,..., l'exige la décence politique exigerait un moratoire pour permettre de vider et réexaminer la problématique en question.
Avec des pseudo-raisonnements qui sont bourrés de contradictions, un attentisme,...., qui durcissent les positions, avec une incapacité à appréhender la question des flux migratoires..., on n'est pas sorti de l'auberge.
Nier ou refuser ces flux, ne pas examiner leurs causes, est d'un infantilisme désespérant.