CRISE DU LAIT: "LA GRANDE DISTRIBUTION NE JOUE PAS LE JEU" (LUTGEN).
Samedi 6 Septembre 2008 |(Belga)
Le ministre wallon de l'Agriculture et de la Ruralité, Benoît Lutgen, a affirmé samedi à des agriculteurs que la grande distribution était seule responsable du blocage actuel dans la crise du lait, dont les producteurs jugent les prix trop bas.
Lutgen (cdH) a rencontré une délégation d'agriculteurs pour discuter de la crise du lait en marge de l'inauguration de la foire agricole de Herve-Battice. Il a qualifié cette réunion de "constructive".
Le ministre a toutefois stigmatisé l'attitude prise par la grande distribution dans ce dossier.
"Les agriculteurs, les laiteries jouent le jeu.
On possède des données chiffrées", a expliqué le ministre à l'agence BELGA.
"Au niveau de la grande distribution, à l'exception de deux à trois enseignes, tout le monde refuse de donner le moindre chiffre.
Elle se réfugie derrière ses propres coûts, ses propres frais et une certaine confidentialité pour expliquer une telle attitude", a-t-il ajouté.
Les agriculteurs souhaitent la fixation d'un prix minimum qu'ils évaluent pour l'heure à 43 centimes d'euro le litre.
Une réunion de la dernière chance est prévue dans les dix jours pour sortir de l'impasse. M. Lutgen a assuré samedi que sa politique globale n'avait pas été remise en question.
Il a rappellé que sept millions d'euros avaient été débloqués en juillet et que, depuis sa nomination comme ministre de l'Agriculture en 2004, une enveloppe supplémentaire annuelle de 200 millions d'euros était destinée à l'agriculture et plus précisément aux secteurs en difficulté. (VVA)
Personne ne souligne l'évidence première.
C'est un des effets "malins" du capitalisme, démontré en 1re candidature en économie.
S'il y a entente tacite entre les vendeurs pour bloquer les prix à l'achat chez les grossistes, ceux-ci ne peuvent que faire de même v.à.v. des producteurs.
Et si ceux-ci ne peuvent interrompre la production (une vache ne s'arrète jamais de "travailler" comme une usine ou un atelier)...
Il faut donc des "mesures d'autorité".
Pas dans l'air de ce temps néo-ultra-libéraliste.